L’origine même du roman québécois. De 1837 à 1860, de rares auteurs, triés sur le volet, écrivent des romans dans la veine terrifiante, gothique qui sévit en Angleterre et en France depuis la fin du 18e siècle. Le coup d’envoi de notre imaginaire, rempli de terreur, de vilains, de héros qu’on ne reverra plus que pendant la Révolution tranquille.

En quête du roman gothique québécois (1837-1860)

michel lord

Les seuls romans qui circulent au Bas-Canada avant 1837 sont des œuvres étrangères — européennes pour la plupart — marquées par la mode du roman gothique, appelé aussi roman noir ou terrifiant. C’est dans cette tradition que s’inscrivent les romans québécois retenus dans cet ouvrage: L’influence d’un livre (1837), de Philippe Aubert de Gaspé fils; Les révélations du crime (1837), de François-Réal Angers; Les fiancés de 1812 (1844), de Joseph Douve; La fille du brigand (1844) et Christophe Bardinet (1849), d’Eugène L’Écuyer; Une de perdue, deux de trouvées (1849-1851, 1865), de Pierre-Georges Boucher de Boucherville; Une apparition (1860), d’ Éraste d’Orsonnens.

L’étude de Michel Lord établit un modèle archétypal du roman gothique, analyse les éléments constitutifs de l’imaginaire romanesque (le décor terrifiant et trois personnages archétypaux : le héros sotériologique, le vilain et l’héroïne victime) et procède à l’analyse interne du discours narratif.

2012 | ISBN: 9782921053211 | Éditions Nota bene | 186 pages