« l’autre génération », celle qui les a précédés et qu’ils envient tant.
Le bain
Roman
L’écrivain et critique Michel Lord est né en 1949 à Trois-Rivières d’une famille peu fortunée. Il déniche dans ce roman les ficelles nécessaires pour témoigner de son évolution vers une vie meilleure, mais aussi pour faire l’histoire intime d’un Québec qui quitte l’ère de Duplessis pour découvrir sa véritable identité.
Le passage entre les deux mondes ne se fera pas sans meurtrissures. Commune de hippies, groupe de gars et de filles fascinés par l’art et la littérature, les émotions qui accompagnent la cohabitation, la découverte de la sexualité, de l’amour, de la jalousie, tout se combine pour que cette entrée dans le Québec moderne multiplie les péripéties et tout à coup soit frappée par une tragédie.
Cette fiction est aussi un témoignage. L’auteur y jette un éclairage brillant sur ces années de bonheur et de détresse où tout le monde se cherche, même le Québec politique.
Novella menée comme un véritable tour de force, le court roman nous en dit long sur qui nous sommes.
À propos de 25 ans de nouvelles québécoises par ses meilleurs nouvelliers et nouvellières (1996-2020)
Le blog de Dédé blanc-bec
25 ans de nouvelles québécoises par ses meilleurs nouvelliers et nouvellières (1996-2020), Juillet 2022Avec Michel Lord comme guide, on entreprend un périple embrassant plus large que les seules vingt-cinq années annoncées dans le titre. C’est que le quart de siècle qu’il revisite a pris naissance à même un terreau riche où tant et tant de nouvelles plongent profondément leurs racines. Des liens sont mis en évidence par le spécialiste, liens souvent très étroits entre les auteurs qu’il présente.
Les amateurs de nouvelles consulteront avec bonheur ce répertoire. Les enseignants des niveaux secondaire et collégial s’en inspireront. Les écrivains eux-mêmes y trouveront leur profit.
Denys Gagnon, écrivain
25 ans de nouvelles québécoises par ses meilleurs nouvelliers et nouvellières (1996-2020), Janvier 2022
— « Et ce livre, cette somme, se lit comme un roman. » Louis-Philippe Hébert, éditeur
Comme il a raison, cet éditeur, et comme il mérite qu’on le lui dise ! Car cette rétrospective aurait pu n’être qu’un catalogue pour érudits. Mais Michel Lord a toujours parlé de livres et de littérature comme d’organismes vivants (ce que c’est bel et bien, mais que peu de gens savent reconnaître… et, surtout exprimer), dont la réalité alterne doutes et réussites, incertitudes, flottements, puis coups d’éclat. L’art sait où il va, et Michel Lord en retrouve la trace, peu importe où il dépose un texte, une aventure, une intrigue, un personnage. Et, comme doit le faire un critique (un vrai critique, qui sait aussi bien écrire qu’il sait lire), il nous indique où regarder, et (sans pourtant jamais pontifier) comment voir pour tout voir : un homme de lettres qui, par la largeur de ses vues, la qualité de son travail et ses propres dons de narrateur, justifie à sa façon l’écriture persistante (et triomphante) de ceux qui écrivent.