« Et ce livre, cette somme, se lit comme un roman. » Louis-Philippe Hébert, éditeur

Comme il a raison, cet éditeur, et comme il mérite qu’on le lui dise ! Car cette rétrospective aurait pu n’être qu’un catalogue pour érudits. Mais Michel Lord a toujours parlé de livres et de littérature comme d’organismes vivants (ce que c’est bel et bien, mais que peu de gens savent reconnaître… et, surtout exprimer), dont la réalité alterne doutes et réussites, incertitudes, flottements, puis coups d’éclat. L’art sait où il va, et Michel Lord en retrouve la trace, peu importe où il dépose un texte, une aventure, une intrigue, un personnage. Et, comme doit le faire un critique (un vrai critique, qui sait aussi bien écrire qu’il sait lire), il nous indique où regarder, et (sans pourtant jamais pontifier) comment voir pour tout voir : un homme de lettres qui, par la largeur de ses vues, la qualité de son travail et ses propres dons de narrateur, justifie à sa façon l’écriture persistante (et triomphante) de ceux qui écrivent.